Challenge UPro-G – Tourisme et patrimoine
Les vacances sont propices aux nouvelles découvertes ; qu'elles soient sportives, culturelles, il y en a pour tous les goûts. Pour certains, vacances riment avec farniente pour d'autres, insatiables appétits, il faut de la nouveauté : visiter, découvrir, goûter… Il existe un patrimoine que nous avons sous les yeux constamment, à force de le côtoyer nous ne le voyons peu ou pas, je veux parler du patrimoine naturel.
Depuis plusieurs années mes vacances se déroulent en Vendée, très exactement au Château d'Olonne, ville voisine de la station balnéaire des Sables d'Olonne. Connue pour son climat ensoleillé mais bien venté. La ville s'illustre grâce à son patrimoine architectural des belles maisons bourgeoises des années 1930, mis en avant, aujourd'hui, par l'installation de panneaux explicatifs. Entre villas et hôtels disparus, ce panorama permet de redécouvrir des bâtiments conservés dans leur configuration d'origine ou alors profondément remaniés.
La plage des Présidents, plage de sable fin, protégée par la baie, permet de profiter pleinement des joies de la baignade et des loisirs de bords de mer. Longeant la côte des Sables d'Olonne jusqu'au Château d'Olonne nous pouvons découvrir un paysage varié puisque la plage des Présidents fait place à une zone rocheuse menant au lieu de Tanchet où une petite plage, coincée de chaque côtés par des rochers, permet de goûter à la douceur du farniente ou de s'initier au surf !
Depuis ces vingt dernières années la préservation du littoral est une préoccupation majeure. La création de voies piétonne et cycliste permettent de découvrir la richesse naturelle de cette région. Entre Tanchet et Cayola, lieu unique en Europe où l'on trouve une dune de galets, cette partie du littoral de cinq kilomètres porte le nom de "Côte sauvage". Forte de ces contrastes, la côte vous propose divers panoramas alternant falaises, anses, lande, forêt de pins et zones humides…
Parmi ces curiosités de la nature, il en existe une qui a aiguisé et aiguise peut être encore l'imaginaire je veux nommer le Puits d'Enfer.
Cette curiosité est à l'origine une fissure du bloc granitique qui s'est élargie au fil des ans, je dirai même au fil des ères. Cette faille, longue d'une trentaine de mètres, un à deux mètres de large et d'une profondeur d'une dizaine de mètres, est soumise quotidiennement au harcèlement des vagues. Lors des tempêtes les vagues viennent s'éclater en surface. Son intérêt géologique tient aussi à sa plateforme littorale qui renferme, sous les pieds du visiteur, un ancien désert de cailloux type "reg" comme au Sahara.
Comme tous ces lieux où la nature laisse son empreinte, plus ou moins marquée, le Puits d'Enfer exerce une certaine fascination… Laissant libre cours aux légendes et diableries. Bien que naturelle, cette faille, serait une création du diable pour engloutir toute jeune personne susceptible de pactiser avec lui. Une légende dit aussi qu'elle serait née du choc d'une embarcation de pêcheur et jetée là au cours d'une terrible tempête. Cet homme aurait été puni pour ne pas avoir tenu sa promesse de mariage… Depuis la légende veut qu'on l'entende gémir du fond du gouffre, demandant pardon à sa fiancée trahie… Il est même dit que tout ce qui tombe au fond de la faille ne remonte jamais…
© - Photographie personnelle - Le Château d'Olonne - Le Puits d'Enfer
Mais il existe une histoire bien réelle… Celle de "La malle sanglante du Puits d'Enfer" découverte au fond du gouffre en 1949….